Restaurer la confiance des Belges dans la police et la justice :
une priorité pour DéFI

– LE 9 JANVIER 2024 –

DéFI a élaboré un plan d’action non-exhaustif, composé de 100 propositions concrètes pour restaurer la confiance des Belges dans la police et la justice. Voici quelques thématiques phares abordées dans ce plan.

  • Publié le 09.01.2024

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Les six angles d’action proposés par DéFI

Mener un combat sans précédent contre la criminalité financière et la corruption

En priorité, il sera nécessaire de réaliser un état des lieux objectif et chiffré de la criminalité financière en Belgique. La transparence permet de s’assurer que chaque citoyen et chaque entreprise de notre pays s’acquitte de sa juste part d’impôt. Pour lutter de manière effective contre la criminalité en col blanc sur notre territoire, DéFI souhaite également mettre en place plusieurs organes (notamment: un parquet financier indépendant, une agence belge de lutte contre la corruption et un Secrétariat d’Etat chargé de la lutte contre la criminalité financière). Il faudra ensuite, évidemment, s’assurer de la répression de ces criminels. Nous proposons ainsi de désigner des juges d’instruction spécialisés dans les matières économiques et financières et de nommer des enquêteurs à la police judiciaire fédérale qui ne traiteront que de ces affaires.

Enfin, il est évident que la lutte contre la fraude fiscale ne s’arrête pas à nos frontières. DéFI veut ainsi renforcer la coopération au niveau européen et international. 

Investir 1,6 milliards d’euros dans la justice et la police

Notre plan d’action est fondé sur une logique de retour sur investissement. DéFI estime qu’1,1 milliards d’euros doivent être investis dans la justice (850 millions pour le système judiciaire et 260 millions pour le système pénitentiaire) et 500 millions dans nos services de police.

Parmi les sources de financement identifiées par DéFI, il y a non seulement l’optimisation des finances publiques, la réinjection dans la justice et la police des sommes liées à la criminalité financière, le changement de paradigme en matière carcérale, la réaffectation des avoirs confisqués aux organisations criminelles ou encore des partenariats avec le secteur privé.

Transformer notre politique carcérale pour briser le cycle de la récidive

Pour DéFI, il convient de ne plus concevoir uniquement la prison comme un lieu de punition mais bien comme un espace de réhabilitation et de réinsertion. Chaque individu doit avoir la possibilité de se reconstruire pour mieux contribuer à la société une fois sa peine purgée. 

Face à cette situation insoutenable pour la société, il est nécessaire d’élaborer une politique carcérale qui revêt trois dimensions complémentaires: la garantie de détention dans des conditions humaines et dignes, la prise en charge effective des causes sous-jacentes des infractions et le développement d’une politique intégrée de réinsertion et de réhabilitation.

La lutte acharnée contre les narcotrafiquants, le terrorisme et la cybercriminalité

Ces dernières années, l’insécurité s’est invitée comme sujet marquant pour nos concitoyens: trafic de drogues, recrudescence du terrorisme islamiste, montée de l’extrêmisme de droite, cybercriminalité, etc. Pour DéFI, il devient urgent de restaurer la paix civile dans notre société.

Pour ce faire, nous voulons revoir et améliorer les conditions de travail des policiers belges. Outre les investissements, il faudra rénover les différentes infrastructures et doter les agents d’outils adaptés au 21e siècle pour remplir leurs missions de manière efficace (notamment en matière de numérique): développement du projet de scanner 100% des conteneurs à risque transitant au port d’Anvers, intensification de la coopération de la Belgique et de l’Union européenne avec les pays exportateurs de drogue pour s’attaquer véritablement à la racine du problème, meilleure collaboration entre nos services de sécurité, de renseignement et les forces de l’ordre, … 

Une police de proximité, respectée et qui protège

DéFI aspire à bâtir une police considérée par la communauté, confiante dans sa mission, et pleinement investie dans la protection de chaque citoyen, sans distinction de race, de religion, d’origine ou de statut social.

En ce sens, nous proposons des mesures visant à renforcer la formation des agents de police en matière de droits de l’homme, de lutte contre les discriminations, et de gestion des conflits. Un autre aspect fondamental est la promotion de la diversité au sein des forces de l’ordre pour favoriser une meilleure compréhension des différents groupes ethniques et culturels. Nous insistons également sur l’utilisation équilibrée de la force.

Maintenir la justice au niveau fédéral

Enfin, ce plan part du principe que la justice, dans notre pays, doit rester fédérale et qu’aucune nouvelle défédéralisation de cette compétence n’est acceptable. Au contraire, DéFI plaide pour une évaluation, notamment sous le prisme du financement, des régionalisations passées et d’envisager une refédéralisation des compétences (aide à la jeunesse, maisons de justice, droit pénal matériel…) qui appartenaient auparavant au niveau fédéral.

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