“Il faut réinvestir dans les transports en commun mais aussi dans la mobilité douce et de proximité”

LE JEUDI 25 MARS 2021

DéFI plaide depuis plusieurs années pour que le RER soit la priorité des priorités en termes d’offre de transport de Bruxelles vers la Wallonie et inversement. C’est ainsi que l’objectif d’une diminution du trafic automobile à des fins tout à la fois de mobilité et de lutte contre le réchauffement climatique. Pour y arriver, il faut des mesures fortes destinées à encourager l’abandon de la voiture mais aussi un développement important du réseau de transports publics et de mobilité douce.

  • Publié le 25.03.2021

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DéFI est ainsi favorable à la création d’artères cyclistes, notamment le long du RER. À côté du renforcement de l’offre de bus, DéFI considère que le rail est le mieux à même de répondre aux besoins de la population. Une consultation citoyenne sur la mobilité est actuellement en cours sur le site.

En cette journée des transports en commun, les mandataires wallons font le point sur les avantages et les inconvénients des solutions de mobilité existantes en Wallonie.

Nivelles (Brabant Wallon) – Réinvestir dans les transports à l’heure où on parle de Co2

Le Brabant Wallon est riche en navetteurs allant travailler à la capitale. Véronique Vandegoor explique : “Moi à Nivelles, j’ai la chance d’avoir la ligne de train Charleroi-Anvers qui passe par Nivelles, Braine-L’alleud et Waterloo pour aller vers Bruxelles. Par contre, d’autres villes brabançonnes n’ont pas d’infrastructure ferroviaire permettant de désengorger les axes vers Bruxelles.” Dans certaines zones, il faut combiner plusieurs offres de transports en commun comme le train, le bus ou encore le tram et le métro une fois arrivés à la capitale. Pour la conseillère communale de Nivelles, il est impératif d’investir dans les transports en commun pour la rendre beaucoup plus accessible afin d’éviter la voiture. “On nous demande de faire des efforts pour la planète avec notre voiture pour ne pas engorger la capitale, on ferme le Bois de la Cambre, mais on est bloqué. L’alternative c’est donc l’amélioration des transports en commun” explique Véronique Vandegoor.

Elle évoque également les centres villes trop souvent désertés : “il faudrait également investir dans des solutions de mobilité permettant aux habitants de la périphérie d’une ville d’arriver au centre plus facilement.” Une autre façon de ramener de la vie dans les centres.

Charleroi (Hainaut) – Les bus avec arrêts à la demande

En 2019, DéFI Charleroi a déposé un projet d’arrêt de bus à la demande : à la nuit tombée, le bus pourra s’arrêter à des endroits prévus entre les arrêts déjà existants. Le but ? Lutter contre l’insécurité dans l’espace public surtout pour les femmes, et également faire en sorte que les PMR puissent être plus proches de chez eux. C’est une expérience qui a été officialisée récemment à Lyon, par exemple. Pour Jean-Noël Gillard, la sécurité est importante : “On défend la qualité et la sécurité des transports à partir d’une certaine heure.” 

Selon le conseiller communal de Charleroi : “Il faudrait investir de manière plus cohérente dans les solutions de mobilité proposées aux Carolos selon leurs besoins ”. En effet, il y a des grands projets d’infrastructures à Charleroi mais qui ne répondent pas tout à fait aux besoins des Carolos. Un autre exemple : Charleroi possède un aéroport, mais pas une gare qui dessert cet aéroport.

Yvoir (Namur) – “Chaque citoyen a le droit d’avoir un service de mobilité à côté de chez lui”

Depuis plusieurs années, Bertrand Custinne et son groupe “Ensemble pour Yvoir” (EPY) ont comme projet un bus communal pour que les citoyens aient une offre plus large en complément de la TEC et de la SNCB. En effet, entre les horaires de la SNCB et de la TEC ne sont pas toujours adaptés pour s’imbriquer dans une offre multimodale : quand on rate son bus car le train a un peu en retard, le temps d’attente est long, ce qui décourage les citoyens de prendre tous les transports en commun et de privilégier la voiture pour se rendre à la gare. “La coordination des horaires n’est pas efficace. Perdre autant de temps dans les transports en commun, ce n’est pas possible.”, explique Bertrand Custinne. Ce bus serait destiné à tous les citoyens d’Yvoir (sans critères d’âge, de revenus,…) et passerait par les pôles sportifs, de santé, culturels. Le conseiller communal d’Yvoir détaille son projet : “Des horaires adaptés aux besoins des gens, aux besoins locaux et en bonne combinaison avec les horaires TEC et/ou SNCB déjà existants”. C’est une demande qui devait être discutée durant le premier semestre de 2020, et n’est toujours pas sur la table en mars 2021. 

La commune d’Yvoir a également un plan de taxi social géré par le CPAS pour les citoyens qui en auraient le plus besoin : pour une visite médicale, pour aller au centre administratif, faire des courses. Les conducteurs sont bénévoles. Un projet similaire, MobiliSud, circule également dans la région d’Yvoir.

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